Mairie de Bellot

Notre histoire / Bellot, d'hier à aujourd'hui

Les origines

Les origines

L'histoire de Bellot est disponible dans un livre "Bellot d'hier à aujourd'hui", disponible en Mairie de Bellot, rédigé par le Comité de l’an 2000 avec le précieux concours de Claude Macé.


 

Bellot vient du latin Betulla (le bouleau). Le nom du village s’est s’orthographié Belo en 1112 (plus ancienne date connue de l’existence du village), Belloy en 1145, Bello en 1325 et Bellot-en-Brie au 17ème siècle. Un passé plus lointain est  probable : le site près d’une rivière et d’un Rû dans une vallée sûrement giboyeuse convenait parfaitement à un peuplement. De plus, les traces au-dessus du hameau de la Fée laissent à penser que le secteur a connu au moins une occupation celte et gauloise. Bellot a sans doute eu un seigneur en place, mais c’est seulement en 1620 qu’est mentionné le nom de Louis de Clèdre (orthographié Clédrier), conseiller du roi.

Bellot se présente comme un village double. En bas, le bourg … en haut, les hameaux du plateau : Doucy, Les Crochots, Le Cendrier, Doucy aval, La Farrière, Retourneloup, Launoy-Brûlé, Saincy, Champ-Martin, Culoison (ferme fortifiée), La Courteloire (en forêt), Les Hauts-Champs et le hameau d’Enroux (aujourd’hui disparu, à côté des Denizets – source Le Terrier de Bellot, Claude Macé).

Quant au Château de Bellot (au Fourcheret), il est passé à la commune de Villeneuve sur Bellot, mais le nom est resté.

« Le château du Fourcheret, aujourd’hui propriété de la famille Parichault, a été bâti sur le fief de Nacelles par le seigneur de Bellot à qui appartenait ce fief. Comme il y avait déjà un château à Villeneuve et qu’il n’y en avait pas – et probablement jamais eu – à Bellot, on l’a tout naturellement appelé « Château de Bellot », nom qu’il a toujours conservé. C’est ce qui explique que soit restée dans la mémoire collective bellotière l’idée confuse que le Fourcheret avait autrefois fait partie de Bellot. C’était à la fois vrai puisqu’il dépendait en partie de la seigneurie de Bellot, et faux puisqu’il a toujours appartenu à la paroisse, devenue commune, de Villeneuve-sur-Bellot. Cette configuration ambiguë sera d’ailleurs à l’origine d’un conflit de privilèges entre les seigneurs de Bellot et de Villeneuve, le premier revendiquant son droit à posséder des places réservées dans l’église de Villeneuve, le second le lui refusant. Sur cette épineuse question, un tribunal sera même saisi. Il accordera au seigneur de Bellot le privilège revendiqué. » - Claude Macé.


Évolution de la population

De 1599 à 1789, la population passe de 122 à 193 feux (foyers) de 4 à 5 personnes. De 1790 à 1876, la population oscille entre 817 à 937 habitants, puis décroît jusqu’à 587 habitants en 1921 avant de remonter à 610 en 1954, puis chuter à 487 en 1975, pour enfin se stabiliser à moins de 800 habitants à partir de 2007.


Les maires

Le premier maire, en 1790, est Louis-François Bonnaventure Legouge. Jacques Potel (cultivateur du Bourg) lui succède en 1791. Puis la fonction disparaît des registres : sous la Révolution, le village est administré par des "agents communaux. De 1803 à 1812, Monsieur Legouge est à nouveau maire, son successeur étant  Mr Brodard. En 1815, Jacques Ambroise Potel (fils de Jacques) est élu et officiera pendant 44 ans. C’est lui qui a œuvré pour que Bellot soit un carrefour de routes entre la vallée du petit Morin et le plateau (Rebais / Viels-Maisons, La Ferté Gaucher / Villeneuve sur Bellot, Rebais / Montmirail par Doucy).

Plus près de nous, Bellot a été administré par Etienne Brodard (1900-1919), Pierre Brodard (1929-1942), Georges Griffaut (1942-1947), Jean Brodard (1947-1973), André Pavois (1973-1977), Serge Mignard (pendant 31 ans, de  1977 à 2008), Jean Gallois (2008-2014), François Housseau (2014-2020) et actuellement Frédéric Morel.


Que faisaient les Bellotiers ?

L’agriculture et l’élevage
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, pratiquement tous les travaux concernent l’agriculture. En 1849, 200 hommes majeurs ont un travail lié ou directement induit par celui de la terre (sans compter les femmes et les enfants) : 29 « propriétaires » de fermes, 30 agriculteurs, 71 manouvriers, 10 charretiers, 9 bergers, 5 vignerons (un vin «à servir uniquement au menu peuple» sans garantie de conservation). Après 1880, le cidre remplacera le vin, les vignes ayant disparu essentiellement à la suite du phylloxéra et de la mévente.

L’artisanat
En 1849, les emplois artisanaux concernent 3 maréchaux-ferrants, 4 charrons, 1 bourrelier, 5 marchands d’animaux de ferme, 6 meuniers ou employés à la meunerie (notamment au Moulin des Brus, le terme Bru désignant des terrains marécageux). Bellot compte également près de 100 sabotiers (à plein temps ou à temps partiel), 2 vanniers, 13 maçons, 5 artisans de l’habillement, 1 menuisier, 1 scieur de long. Le commerce compte 2 boulangers, 2 bouchers, 1 cabaretier, 1 marchand de chiffons, 1 cuisinier.

Les autres métiers
En 1849, on compte 2 instituteurs, 1 garde champêtre, 3 cantonniers, 1 curé et 3 soldats.

Les sabotiers
Aux alentours de 1850, Bellot compte 45 sabotiers à plein temps, et à peu près autant à temps partiel (des petits cultivateurs et ouvriers agricoles qui s’assurent d’un revenu de complément). Le bois employé étant le bouleau et la vannerie est essentiellement centrée sur le bourg, comme en témoigne la multitude de cours dans lesquelles s’exerçait cette activité. En 1890, le nombre de sabotiers a diminué de moitié, mais Bellot produit encore 40.000 paires de sabots par an.

La vannerie
Les vanniers remplacent progressivement les sabotiers, l’essor de cette activité étant facilité par l’arrivée du train en 1899. Entre 1927 et 1931, on compte environ 90 vanniers (dont 76 Bellotiers) qui fabriquent paniers, valises et autres malles. A cette époque, presque tous les garçons du village dont les parents ne sont pas agriculteurs choisissent le métier de vannier à la sortie de l’école primaire. Parmi les patrons vanniers, en 1930, ressortent les noms de Georges Griffaut, Maurice Beaujean, Jean Brodard, Paul et René Renard, Ernest Pinguet, Arthur Lourdin et les frêres Tomin (cour des serruriers). L’ambiance est bonne dans les ateliers, on y chante, on y rit et les enfants viennent y jouer dans les copeaux qui se révèlent également un excellent combustible l’hiver dans les poêles. A la fin des années 30, la concurrence de la tôle et la crise économique commencent à décimer la profession. Aujourd’hui, Gilbert Housseau est le dernier vannier en activité.

La scierie
Antoine Daumont installe une scierie à l’emplacement de l’ancien moulin du Fourcheret, face au château. Il fabrique des planches et des madriers, mais aussi des barres et des lattes pour les vanniers. Vers 1930, son fils Albert en installe une nouvelle sur la route des Brodard en contrebas de la route de Rebais. Le second fils d’Albert, Norbert, lui succède et poursuit l’activité jusqu’en 1969. André Bourguignon, l’un de ses anciens ouvriers, installera également une scierie (à gauche de la route du Fourcheret, peu après le carrefour du pont du Rû) qui cessera son activité en 1965.

Le cidre
La fabrication du cidre à Bellot est bien antérieure à la disparition des vignes due au phylloxéra à partir de 1880. La fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle voient se développer la culture des pommiers donnant des pommes « à couteau », savoureuses, juteuses et sucrées qui fournissent en outre un excellent cidre pour peu qu’il soit conservé dans de bonnes conditions, et bu dans des délais raisonnables. Des pressoirs fixes à usage collectif s’installent dans la région. De 1900 à 1985, la cidrerie Mignard fait passer le cidre dans une dimension industrielle et devient l'un des premiers employeurs de la région.


Les progrès à Bellot

Les lavoirs
A partir de mai 1895 est décidée la construction de lavoirs publics à Bellot et à Doucy. Celui de Doucy ne sera pas couvert, et les 2 lavoirs de Bellot seront réalisés sans barrer le Rû (par crainte des inondations). Par la suite, ils seront dotés d’ouvrages avec déversoir et vanne relevable. Le 13 février est décidée la construction de 6 nouveaux lavoirs (Champ-Martin, Doucy-Aval, Petit Doucy, Hauts-Champs, Launoy-Brulé et Retourneloup) dont le financement sera assuré par la vente de peupliers qui bordent les routes. Tous ces lavoirs seront progressivement délaissés dans le dernier quart du 20ème siècle. Le lavoir de Retourneloup a été restauré par des habitants passionnés de Patrimoine.

Le chemin de fer
Le 15 février 1889, la ligne de la C.F.D. « Compagnie des Chemins de Fer Départementaux » passe à Bellot qui dispose d’une halte. La gare sera construite en 1904. La ligne du «Tacot de la Vallée» s’étire sur 45 kms entre Montmirail et la Ferté sous Jouarre. On doit parfois descendre du train pour pousser dans les côtes et il faut 2h10 à 2h30 pour parcourir la ligne. Les vanniers, entre autres, vont en profiter car il permet d’expédier plus rapidement leur production (majoritairement des malles en osier pour les grands magasins) vers Paris (via La Ferté-sous-Jouarre). La ligne sera fermée le 24 juillet 1947.

Le téléphone
Le 7 juin 1907, un poste téléphonique est demandé pour Bellot. Il sera installé à l’Hôtel de Bellot (propriétaire Claude Claret , situé à l’emplacement actuel de l’épicerie « Au p’tit Bellot »). Le premier téléphone privé à Bellot est installé à la cidrerie Mignard, le 1 à Bellot. En 1924, Doucy dispose d’une cabine téléphonique.

L’électricité
Les lampes à pétrole des réverbères sont en mauvais état et il faut les remplacer à brève échéance. De 1908 à 1912, de longues études et tractations aboutissent à la construction de l’éclairage public à Bellot en 1913, et dans les hameaux à partir de 1931. L’électricité est progressivement installée chez les particuliers au fur et à mesure des demandes de raccordement et des possibilités d’extension du réseau.

L’agence postale
Avant la première guerre mondiale, Bellot n’a toujours pas de bureau de poste. Le courrier est distribué par le bureau de Rebais. En juillet 1929 est implantée à Bellot une agence postale, dont le poste de préposé est à la charge de la commune. Elle a plusieurs fois failli disparaître pour des questions de rentabilité. Ainsi le 21 octobre 1968, le Conseil Municipal envisage pour « raisons budgétaires » de la supprimer. Une pétition signée par plus de 200 Bellotiers le fait revenir sur sa décision et l’agence ne sera pas supprimée. En 1993, elle est transférée dans l’ancien presbytère, en même temps que la mairie.

L’eau potable
L’eau courante aura été longtemps celle du rû ou même du Petit Morin. Les puits et les pompes alimentaient les Bellotiers depuis des générations. À partir de 1937, après 5 ans d’études et de recherches de financements, l’eau potable dessert Bellot grâce à une source qui alimente le château d’eau de Doucy. C’est le garde champêtre qui relève les compteurs. Le réseau est achevé avant guerre mais, dès 1947, les premières canalisations, très corrodées doivent être remplacées. En 1952, ce seront celles de Champ-Martin, Launoy Brulé et La Farrière. Le réseau du bourg est rénové en 1962-1963, et celui de Doucy en 1970. Les années 1970 verront le réseau d’égouts et la station d’épuration compléter ces premières phases du confort moderne. Actuellement le réseau est raccordé à celui du canton de Rebais, géré par le Syndicat des Eaux de la vallée du petit Morin. En 2017, l’eau potable, sa distribution, l’entretien des réseaux et son traitement sont assurés par le SNE (délégation de service public). L’eau potable distribuée provient d’Hondevilliers (la Butte Rouge) et Verdelot (le Mont). 

L’assainissement
La station d'épuration de Bellot a été construite en 1974 au début du mandat d'André Pavois et le réseau séparatif réalisé par tranches successives à partir de cette date. Compte tenu de sa vétusté le réseau unitaire de Doucy a été réhabiluté et prolongé au cours du mandat de Serge Mignard. En effet, les eaux pluviales et les eaux usées étaient réunies dans la même canalisation et se déversaient dans le fossé en aval de Doucy qui jouxte la route de Saincy. Ce réseau n'étant pas raccordable à celui de Bellot, il a été un temps envisagé le traitement par un filtre à lit bactérien mais cela nécessitait une surface de terrain importante et ne pouvait pas apporter  toutes garanties quand à son efficacité, indépendamment d'un coût important pour ce type d'ouvrage. Aussi les habitants de Doucy ne possédant pas une fosse septique en bon état ont été invités à s'équiper d'un assainissement individuel. Une nouvelle station d'épuration commune à Bellot et à Villeneuve-sur-Bellot est en cours de construction au Fourcheret.

Le gaz de ville
Une canalisation de gaz traversant la commune a conduit Gaz de France à créer un poste de détente à Bellot (près du lieu-dit la Croix Perrette). Sous la pression des communes de Bellot, Villeneuve-sur-Bellot et Verdelot, Gaz de France a proposé le raccordement aux communes limitrophes, ce dont profitera ensuite Rebais. De nombreux foyers ont choisi cette énergie au fur et à mesure de la création du réseau en 2000. La commune compte 90 foyers raccordés sur le bourg. En 2014 et 2015, une nouvelle  canalisation traverse le sud ouest de la commune : l’arc de Dierry (canalisation de transport de l’Oise à la Haute Marne). 


L'école

Jusqu’en 1794, c’est l’Église qui dispensait l’enseignement, et bien entendu le catéchisme. Après la Révolution, l’école est prise en charge par la commune, mais reste payante. En 1834, il en coûte 0,50 Francs par mois pour apprendre à lire, 0,75 Francs pour apprendre à lire et à écrire et 1 Franc pour le calcul et la grammaire. Toutefois, quelques enfants pauvres sont admis gratuitement aux frais de la commune.

La première école était située dans un bâtiment près de l’église, à l’angle de l’avenue de Rebais et de la rue du Pont du Rû. Vers 1830, elle est transférée dans un bâtiment communal situé approximativement à l’emplacement de l’école actuelle et subira un incendie en 1834. La fréquentation varie selon les saisons, par exemple en 1842 l’effectif passe de 70 enfants en hiver à 30 en été, les autres aidant leurs parents aux champs. L’effectif grimpe à 120 en 1851, entassés dans une salle de classe de 42 m2. Seuls ceux qui écrivent ont droit aux tables, les autres s’asseyent sur des bancs. Déjà très endettée par la construction des routes, la commune peine à boucler le budget de construction de la nouvelle école qui ne sera achevée qu’en 1868. En 1882, la loi Jules Ferry rend l’école gratuite, laïque et obligatoire.

A partir du 14 juillet 1947 est organisée la distribution des prix aux élèves de Bellot et Doucy, assortie d’une grande fête à la piscine en présence de personnalités. A partir de 1950, et jusqu’à la construction des nouveaux préaux, la distribution des prix se tiendra dans l’un des bâtiments de la cidrerie Mignard. La cour est réaménagée avec de nouveaux préaux (avec WC et lavabos) en 1954. Le maire Serge Mignard aménage le préau en salle polyvalente, y adjoint une nouvelle salle de classe et installe une cuisine pour la cantine scolaire.

Citons parmi les institutrices et instituteurs Madame Pinard, Madame Houdet, Mademoiselle Ménigault, Dominique Lefèbvre (en 1973, ancien maire de Sablonnières), Yvette Remiot (1959 à 1981), Denise Galez, Suzanne Mireaux à Doucy (1963 à 1989), Mlle Moreau (1978 à 1996), Monsieur Gass (2008 à 2019) et actuellement Madame Baumgartner (directrice).


Les guerres

A la fin de la guerre de Cent ans (14ème et 15ème siècles), la Brie est totalement dévastée, les terres sont retournées à l’état de friches et les habitants ont quitté les villages. Dès le début du 16ème siècle, Meaux (avant que n’intervienne son évêque Bossuet) est au centre de la Réforme protestante. La Brie est à nouveau dévastée et ses habitants massacrés par des partisans des deux camps. Si l’édit de Nantes de 1598 (qui légalise l’Église Réformée) apaise les combats, il n’éteint pas les rancœurs qui réapparaîtront sous Louis XIV à sa révocation, en octobre 1685. En 1731, il est attesté qu’à Bellot des protestants se convertiront au catholicisme. Le 18 juillet 1789, la garde nationale de la paroisse de Bellot compte 160 volontaires. Plus tard, les guerres napoléoniennes auront couté la vie à cinq Bellotiers. En 1871, l’hiver est rigoureux et nombre de Bellotiers manquent du nécessaire. La commune avance des salaires aux plus démunis pour des travaux d’intérêt général (chemin vicinal de Doucy Aval à Saincy). Les Prussiens occupent le village pendant 84 jours et réclament des contributions financières (plus de 3.000 F en 3 mois) en plus des régulières réquisitions de bétails, vins, eaux-de-vie. Elles seront couvertes par des souscriptions locales. Le 4 juin 1871, ils évacuent les lieux.

En 1914, Bellot a été l’un des sites de la bataille de la Marne. Le 4 septembre, des cavaliers de la Garde Prussienne sont accrochés à Bellot par les Chasseurs à Cheval français qui doivent reculer. La cavalerie allemande entre dans Bellot dans la matinée du 4 septembre, mais s’en retire l’après-midi même. Le 7 septembre, les Anglais traversent Bellot en direction de Montmirail et de la Marne. Le 8 septembre, l’armée britannique passe le Petit Morin et atteint la Ferté-sous-Jouarre, tandis que des éléments de la Vème armée française attaquent Montmirail. Les Anglais délivrent Bellot qui échappe au pillage, au prix de violents combats qui feront plusieurs morts. Neuf braves parmi les soldats britanniques reposent au cimetière de Bellot. Ils avaient de 20 à 30 ans. Bellot ne reverra plus ni casques à pointe ni bottes, durant le reste du conflit. La « Grande Guerre » de 1914-1918 aura couté cher en vies humaines. Il n’est qu’à s’approcher du Monument aux Morts, inauguré le 23 juillet 1922, pour lire les noms des 36 Bellotiers « Morts pour la France ». Beaucoup de ceux qui ont échappé au massacre reviennent blessés ou mutilés. Certains, victimes de gaz, ne survivront que quelques années.

En Juin 1940, nombre de Bellotiers se joignent à l’exode quasi général. C’est donc dans un Bellot pratiquement vide que les Allemands font leur entrée le 13 juin. A leur retour, les Bellotiers auront la triste déconvenue de retrouver les maisons visitées, les caves vidées, les objets de valeur disparus et le magasin de l’Union Commerciale saccagé. Peu après, les Allemands quittent le village, ils n’y reviendront qu’en 1944, fuyant devant l’avance des alliés. Quant à la Résistance, Gervais Léger (né à Bellot, scieur de bois à Champ-Martin) a rejoint le réseau Bidault (Sablonnières) commandé par le commandant Cheutin (Coulommiers). Il a caché de nombreux hommes traqués, au su des gens de Bellot qui se sont tus et sera tué les armes à la main le 23 août 1944. Edmond Lourdin, 18 ans, fusillé, lui, quatre jours après, ne verra pas non plus la Libération. D’autres, comme André Houdet ou Ariel Mignard sauront aussi, à leur manière, entrer en résistance par le renseignement, le transport clandestin ou l’aide aux réfractaires du STO (quelques-uns étant employés par la cidrerie Mignard).

Toute la journée du 27 août 1945, les troupes allemandes traversent Bellot vers Villeneuve, motorisées, à pied, à cheval et à bicyclette. Les 28 et 29 août 1944, par une chaleur torride, les habitants de Bellot assistent à l’immense convoi de l’armée du général Patton arrivant par Doucy. À la Libération, les « résistants de la dernière heure » manifestent leur courage dans des « actions d’épuration » : deux femmes de Bellot sont tondues du fait de leurs amitiés allemandes. Au cours de la guerre 1940-1945, cinq Bellotiers auront laissé leur vie.


Les autres fléaux

Bellot a été également éprouvé par des calamités naturelles ou provoquées, des épidémies et des drames personnels. Citons par exemple :

  • L’épidémie de peste noire (1350 et 1477-1478).
  • Les famines en Brie (1480, 1481, 1528, 1662, 1675).
  • Les crues avec inondations (1493, 1496, 150, 1501, 1725, 1790, 1860). Celle du 7 mai 1918 reste encore dans les mémoires. En 1961, le Rû de ville déborde à nouveau dans Bellot. En 2016, le 31 mai et la nuit du 6 au 7  juin l’ensemble du bourg a été touché : la rue du pont du Rû, la rue du Souvenir, le Tartre et la rue des Avônes.
  • L’épidémie de choléra de 1832 qui fit 85 victimes de mai à novembre.
  • Le grand incendie de la nuit du 21 septembre 1834 pendant trois jours, détruisant ou endommageant 6 maisons d’habitation et leurs bâtiments attenants, les granges et remises de 4 autres maisons et l’école qui ne pourra être réparée que sommairement. 14 familles sont touchées, et pour 10 d’entre elles les récoltes sont parties en fumée. C’est en cette occasion que la cloche Marie-Marguerite aurait été fêlée à force de sonner le tocsin.
  • Les inondations de 2016 et de 2018.

Les pompiers

En octobre 1842, le maire prend un arrêté pour définir les mesures de combat contre l’incendie : habitants, chevaux et points d’eau (même en propriétés privées) seront requis. Autrement dit, tout le monde est solidaire et ne se contente pas de voir le spectacle. En 1845, un véritable corps de pompiers voit le jour. La pompe à bras est actionnée par des gens entraînés, disciplinés et habilités à traiter le sinistre suivant des règles éprouvées. En 1905, 20 hommes en constituent l’effectif. Le local qui abritait la pompe est celui situé à la pointe de l’avenue de Rebais et de la rue du Souvenir qui, maintenant, sert de remise aux employés municipaux. Parmi les noms bien connus de la commune, nous pouvons citer Abel Lourdin, Kléber Macé, Albert Désessart, Fernand Sommer et Maurice Anne (qui avant la disparition du corps de sapeurs-pompiers de Bellot en assurait le commandement.)


Le sport

En dehors de la pêche à la ligne dans le Petit Morin ou le ru, la jeunesse sent le besoin de « bouger » autrement. L’Amicale Sportive de Bellot est fondée en 1924, avec maillots blancs à écusson, shorts et bérets noirs. On y pratique la gymnastique et l’athlétisme, le cyclisme à titre individuel, le tir et surtout un sport d’équipe comme le football. Les jeunes sportifs défilent au son du clairon de Paul Talon et du tambour de Jean Brodard, avant de faire la démonstration de leurs capacités sur la place de l’église. Ariel Mignard pratique le sport avec passion. Lors de son service militaire en Allemagne dans les années 20, il remarque que cette nation dispose de nombreux stades et piscines, et revient avec la conviction de la nécessité d’équipements sportifs pour Bellot. En 1940, il fonde l’Etoile Sportive de Bellot. Y sont pratiqués entre autres le football, le basket masculin et féminin et les boules à la lyonnaise dont le terrain sera aménagé proche de la piscine. Dans les années 60, Ariel Mignard fait l’acquisition d’un terrain au Fourcheret et le met gracieusement à disposition de l’Union Sportive du Petit Morin, qui par la suite le dote d’une infrastructure digne d’un vrai stade, avec tribunes, vestiaires et douches (d’abord froides). Grâce à cet équipement, des équipes de jeunes (minimes et cadets) voient le jour. Ariel Mignard est également à l’origine de la piscine de Bellot. Voir l’article ici.


Les personnages célèbres

Casimir Cépède (1882-1954), installé à la Fontaine aux Lièvres, fut un grand biologiste, mais également artiste et inventeur. Son fils Michel (1908-1988), agronome et militant contre l’agriculture intensive était membre de cabinets ministériels et conseiller politique de Guy Mollet et André Mayer. Son petit-fils Denis (1931-1981), président de l’Institut Supérieur du Commerce a œuvré dans les instances du Parti Socialiste.

Le colonel Ernest Doury, qui disposait de solides attaches à Bellot par sa mère Séraphine Gauthier, a commandé la Légion étrangère et s’est distingué pour son sang-froid et sa bravoure pendant la « Grande Guerre » sur le front de l’Aisne. Il est tombé au front le 14 septembre 1914.

L’abbé Marcel Beaudoin, né à Bellot le 5 juin 1887 d’une famille très pieuse, est décédé le 28 avril 1917 des suites de ses blessures. Brancardier, son héroïque dévouement lui aura valu de recevoir quatre citations dont la croix de guerre avec palmes.

Robert Lapoujade, peintre, sculpteur, cinéaste, romancier et essayiste s’est installé à Saincy en 1964. Misanthrope, il était un artiste complexe et riche, génial et sulfureux. Décédé à Saincy le 17 mai 1993, il a laissé derrière lui une œuvre considérable et est inhumé au cimetière de Bellot.


Quand il a plu des grenouilles ! ...

Ceci n’est pas un gag, ni une intervention divine à l’imitation des dix plaies d’Egypte déclenchées par Moïse … Le 29 juillet 1985, une pluie de grenouilles s’est abattue sur la commune de Bellot. L’événement a été largement commenté dans les médias, FR3 a dépêché ses envoyés spéciaux et le regretté Alain Lourdin fut interviewé.


Informations pratiques

Téléphone : 01 64 04 81 98

e-mail : suivre l'onglet Contact

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mercredi : 14h30 à 16h
vendredi : 16h à 18h
samedi : sur rendez-vous

Le maire Frédéric Morel reçoit tous les jours sur rendez-vous et peut vous rencontrer à votre domicile. N'hésitez pas à en faire la demande par le formulaire de contact.

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